Dans un contexte tendu marqué par des revendications étudiantes, Dr Abdourahman Diouf, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a pris la parole pour clarifier la position du gouvernement et rappeler les principes fondamentaux qui doivent guider la gestion des universités sénégalaises. Lors de son intervention, à la fois ferme et pédagogique, il a mis en lumière plusieurs aspects de la situation actuelle.
Le droit de grève et ses limites
Dr Diouf a d’abord rappelé que le droit de grève des étudiants, inscrit dans la Constitution, est un acquis démocratique, auquel il accorde toute son importance. Ancien étudiant gréviste, il a exprimé sa compréhension des revendications étudiantes. Cependant, il a exprimé sa surprise face à la violence qui a marqué les récentes manifestations. Il a précisé que ces actes violents étaient injustifiables, soulignant qu’il n’existait pas de différends majeurs entre les étudiants et le ministère, mis à part quelques malentendus concernant les calendriers académiques.
Le ministre a voulu rassurer les étudiants en affirmant que le gouvernement partageait leur impatience et œuvrait pour mettre en place des programmes d’urgence, afin d’améliorer les conditions d’études.
Une gouvernance universitaire autonome
Dans sa prise de position, Dr Diouf a également souligné que les universités sénégalaises sont des institutions autonomes, régies par des conseils académiques. Ces conseils, composés de représentants étudiants, syndicats, enseignants-chercheurs et autres parties prenantes, sont chargés de prendre des décisions collégiales. Il a insisté sur le fait qu’aucune autorité, ni ministre, ni recteur, ni directeur du CROUS, n’avait le pouvoir de fermer une université. Une décision comme celle de la fermeture temporaire de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, décidée pour des raisons de sécurité, relève uniquement de ces instances académiques.
La sécurité avant tout
La sécurité des étudiants a été un point crucial de son intervention. Faisant référence aux tragédies passées, notamment celles survenues à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, il a affirmé : « Je ne veux pas avoir la mort d’un étudiant sur la conscience. » Face aux critiques sur les fermetures temporaires, il a réaffirmé sa volonté de prévenir tout risque de perte humaine, assumant pleinement ses responsabilités.
Une université inclusive pour tous
Enfin, le ministre a appelé les étudiants à respecter les droits de leurs camarades. Il a rejeté fermement l’idée selon laquelle certains étudiants pourraient empêcher d’autres de s’inscrire sous prétexte de saturation des infrastructures. Il a insisté sur le fait que ce droit ne leur appartenait pas, rappelant que l’objectif commun des acteurs du système universitaire était de bâtir une université moderne et inclusive pour tous les Sénégalais.
Dans un contexte de tensions, Dr Abdourahman Diouf a réaffirmé l’engagement du ministère à œuvrer sans relâche pour le bien-être des étudiants et la stabilité du système universitaire.
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