
Dans un communiqué rendu public ce mercredi, le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) a exprimé une vive inquiétude quant aux détentions prolongées de personnes poursuivies pour des délits d’opinion. Le mouvement s’en prend à ce qu’il qualifie de dérives dans les procédures judiciaires, dénonçant la préférence systématique du parquet pour des instructions longues, même en cas d’infraction flagrante.
« Les délits d’opinion ne sauraient justifier des instructions judiciaires prolongées », affirme fermement le FRAPP, qui fustige une pratique ancienne et, selon lui, abusive. À ses yeux, ce recours excessif à l’ouverture d’informations judiciaires mine la crédibilité du système judiciaire et érode la confiance des citoyens envers les institutions.
Dans ce contexte, le mouvement appelle à une réforme en profondeur du Code de procédure pénale. Il plaide pour que le recours au flagrant délit devienne la norme dans le traitement des infractions manifestes, notamment en matière d’opinion. Cette mesure, selon le FRAPP, permettrait de prévenir les longues détentions préventives et contribuerait à désengorger les établissements pénitentiaires.
Le FRAPP exige également que soient programmés sans délai les procès des personnes concernées par ces détentions. Il cite nommément Khalifa Rappeur, Assane Diouf et Abdou Nguer, qu’il présente comme emblématiques de cette problématique.
Enfin, le mouvement milite pour la suppression du pouvoir discrétionnaire du parquet dans le choix du mode de poursuite, estimant que cette réforme est essentielle pour assurer l’égalité devant la loi.
« Une justice équitable est une justice égale pour toutes et tous », conclut le Secrétariat exécutif national du FRAPP, appelant à une mobilisation autour des principes fondamentaux de justice et de liberté d’expression.
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