
Après plusieurs retours de parquet, le chroniqueur de l’émission Jakaarlo, Badara Gadiaga, a été finalement déféré ce lundi 14 juillet. Il est poursuivi pour discours contraire aux bonnes mœurs, diffusion de fausses nouvelles et offense à une autorité exerçant les prérogatives du président de la République.
Son arrestation, survenue mercredi dernier, a été menée par la Division spéciale de cybersécurité (DSC). Elle fait suite à des propos tenus à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko, qui seraient à l’origine des poursuites engagées contre lui.
Alors que le dossier judiciaire suit son cours, le traitement réservé à Badara Gadiaga ravive les débats sur la liberté d’expression au Sénégal, un sujet sensible qui divise l’opinion depuis plusieurs années. Sur les réseaux sociaux, des appels à la mobilisation en faveur du chroniqueur se sont multipliés, illustrant le soutien populaire dont il bénéficie.
Selon le journal Les Échos, le député Amadou Bâ, également mentionné dans l’échange impliquant Badara Gadiaga, a été entendu par les autorités puis relâché sans suite.
Cette affaire s’ajoute à une série de controverses récentes autour de critiques publiques visant les institutions et le pouvoir. Dans ce climat tendu, le rapport entre la loi, l’expression critique et le débat politique reste plus que jamais au cœur des préoccupations.
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