DAKAR — Les urnes se sont refermées dimanche soir au Sénégal, marquant la fin des législatives et le début du dépouillement. Les résultats provisoires qui émergent pointent vers une victoire écrasante du Pastef, le parti actuellement au pouvoir, dans de nombreux centres de vote.

Ce scrutin, crucial pour consolider le programme de rupture et de justice sociale qui a porté le gouvernement au pouvoir il y a huit mois, est une étape déterminante pour les nouveaux dirigeants. Leur objectif : s’assurer une majorité parlementaire solide pour mettre en œuvre leurs réformes.

Dans plusieurs localités clés, les premiers résultats confirment la domination du Pastef. À Dakar, le parti a battu deux figures majeures de l’opposition : Barthélémy Dias, maire de la capitale, et Amadou Ba, arrivé deuxième à la présidentielle de 2024, dans leurs propres bureaux de vote. De même, Ousmane Sonko, chef du gouvernement, a remporté une victoire nette dans son bureau à Ziguinchor, bastion de la Casamance.

Les premières tendances montrent également une avance marquée du Pastef dans des régions stratégiques comme Touba, Diourbel, Saint-Louis, Sédhiou, Mbour et Linguère, ainsi qu’au sein de la diaspora sénégalaise.

Malgré l’absence d’incidents majeurs signalés, la coalition Takku Wallu Sénégal, dirigée par l’ancien président Macky Sall, a dénoncé dans un communiqué une « fraude massive organisée par le Pastef ». Ces accusations, bien que graves, n’ont pas été accompagnées de preuves tangibles pour l’heure.

La participation semble toutefois inférieure à celle de la présidentielle de mars dernier (61,3 %), poursuivant une tendance observée lors des législatives de 2022, où 46,6 % des électeurs avaient voté. Les observateurs attendent des projections fiables dès lundi matin, fournies par les médias locaux.

Pour le Sénégal, cette élection représente un tournant politique majeur, dont les résultats pourraient façonner l’équilibre du pouvoir législatif pour les années à venir.